Annales historiques de la Révolution française n° 353 (3/2008)
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L’absence presque totale de collaborateurs espagnols dans les AHRF, ainsi que leur très mince présence parmi les membres de la Société des études robespierristes est très symptomatique des caractères dominants de l’historiographie espagnole, pour laquelle la Révolution française ne fut qu’un épisode négatif. Si l’on s’interroge sur l’existence d’un courant « robespierriste » en Espagne, il faudra englober dans ce qualificatif non seulement ceux qui s’identifiaient avec Robespierre ou lui reconnaissaient publiquement ses mérites, mais aussi ceux qui, dans un contexte plutôt hostile, ont pris le risque de revendiquer l’héritage de la Révolution.
The nearly total absence of Spanish collaborators in the AHRF as well as their incidental presence among the members of the Société des études robespierristes is highly symptomatic of the dominant characters of Spanish historiography for whom the French Revolution was only a negative episode. If one looks for the existence of a robespierrist movement in Spain, it would be necessary to include under this rubric not only those who identifi ed themselves with Robespierre, or publically recognized his merits, but also those who, in a rather hostile context, took the risk of laying claim to the heritage of the Revolution.