HISTOIRE, ECONOMIE ET SOCIÉTÉ (1-2/2024)
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Au sein de l’Exposition universelle de Saint-Louis (États-Unis, 1904), se tiennent les troisièmes Jeux olympiques modernes et, en marge de ceux-ci, les Anthropology Days. Ces rencontres « sportives » opposent entre eux différentes ethnies considérées comme « sauvages ». Il s’agit alors de mesurer leurs performances athlétiques, puis de les comparer à celles des athlètes blancs. Ce travail pose l’hypothèse que cette compétition vise à promouvoir dans ce domaine sportif la supériorité de la « race blanche ». Cette démonstration est articulée à l’étalage de la puissance économique et technologique de l’Occident au sein de l’Exposition : il s’agit de fixer les frontières raciales et civilisationnelles entre la « race blanche » et les autres peuples du monde, idées dont la presse se fait alors le relais.
Within the Universal Exhibition of St. Louis (United States, 1904), the third modern Olympic Games are held and, on the sidelines of these, the Anthropology Days. These “sporting” encounters oppose different ethnic groups considered as “wild”. This involves measuring their athletic performance and then comparing it to that of white athletes. This work hypothesizes that this competition aims to promote the superiority of the “white race” in this sporting field. This demonstration is articulated with the display of the economic and technological power of the West within the Exhibition : it is a question of fixing the racial and civilizational borders between the “white race” and the other peoples of the world, ideas which the press then takes over.