Histoire, Économie & Société (1/2019)
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L’article s’attache à comparer les cris des criminels et ceux des rebelles pour les villes flamandes et brabançonnes à la fin du Moyen Âge et le début des Temps Modernes. Une enquête minutieuse révèle que ces deux groupes subversifs utilisaient la même stratégie discursive pour délégitimer l’autorité utilisée par leurs juges et leurs gouverneurs dans le but de les condamner. En outre, l’analyse des insultes des « malfaiteurs » et des hurlements des citadins subversifs de l’époque montre que ces cris étaient loin d’être naïfs. Certes, les insultes disent surtout la colère et la volonté d’en découdre.Mais une étude de leur contenu exact, du contexte dans lequel elles étaient lancées et de leur but permet aussi d’entrevoir des idées sociales, parfois sophistiquées.
This article compares the cries of criminals mentioned in letters of remission on the one side and the shouts of urban rebels on the other side (case-study : Brabant and Flanders, 13th-16th centuries). An in-depth analysis of these shouts shows that both groups used similar discursive strategiesin order to undermine the authority of their opponents, respectively judges or urban governors. Furthermore, our research demonstrates that the shouts of these « wrongdoers » were not as meaningless as is often claimed by the latter. Of course, insults expressed anger and they had a retributive function. But, in fact, also political ideas seem to have inspired criminals and rebels to utter subversive words.