Histoire, Économie & Société (1/2019)
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Cet article réexamine le parallèle récemment établi dans l’historiographie entre l’exécution de György Dózsa, chef d’une révolte en Hongrie (1514), et celle d’Ambroz Gubec, chef d’une révolte en Croatie (1573), afin de montrer que le modèle explicatif utilisé jusqu’à présent par les historiens ne permet pas de décrypter complètement l’exécution de Dózsa, considérée comme le modèle de celle de Gubec. Grâce à la relecture des sources et des données historiques et ethnographiques, l’article propose une nouvelle interprétation de la symbolique de la couronne ardente et de la danse anthropophage, composantes majeures de l’exécution de Dózsa qui créèrent un véritable théâtre de la punitionet de la pacification. Ce dernier ne se retrouve que partiellement en 1573, révélant ainsi deux procédés visant l’effacement des révoltés et le rétablissement de la paix.
This article examinesthe recently established historiographical parallel between the executionof György Dózsa, leader of a revolt in Hungary (1514), and that of Ambroz Gubec, leader of a revolt in Croatia (1573), in order to demonstrate that the explanatory model heretofore provided by historians is insufficient to completely decipher the execution of Dózsa, considered as the model for that of Gubec. Through a reexamination of source document sand of historical and ethnographical data, this article puts forth a new interpretation of the symbolism of the burning crown and the cannibalistic dance, major elements of Dózsa’s execution, which created a veritable theater of punishment and pacification. The latter was only partially implemented in 1573, revealing two procedures used to eradicate the rebels and to restore peace.