Histoire, Économie & Société (2/2018)
Pour acheter ce numéro, contactez-nous
Recevez les numéros de l'année en cours et accédez à l'intégralité des articles en ligne.
Le Journal d’événemens de Siméon Prosper Hardy identifie 259 suicides sur toute la période couverte par les manuscrits, et constitue ainsi un moyen privilégié pour localiser les dossiers conservés dans le fonds immense des archives des commissaires de police du Châtelet. Cet article analyse seize cas de suicide rapportés par Hardy pendant l’année 1782, en insistant particulièrement sur les six dossiers qui ont été retrouvés dans les minutes des commissaires. « Le public » connaissait presque toujours des détails que n’avait pas retenus, ou que ne connaissait pas, la police parisienne. Hardy déplorait le geste funeste, mais refusait de condamner les victimes portées au désespoir par des problèmes de finance ou de passion.
Siméon Prosper Hardy’s Mes Loisirs mentions 259 suicides and therefore provides a shortcut for locating relevant dossiers in the voluminous and unindexed archives of the commissaires de police of Paris. This article analyzes sixteen cases in 1782 reported by Hardy, with special attention to the six cases documented in the extant papers of the commissaires. “The public” almost always knew details that the police did not know or at least did not record. Hardy deplored suicide but never condemned men and women who took their own lives, whom he portrayed as victims of despair caused by financial and emotional problems.