
Histoire, économie & société (3/2009)
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Les catholiques français sont particulièrement sensibles à la question de la violation du repos dominical au milieu du XIXe siècle. Alors que la France de Juillet, marquée par une forte industrialisation et un régime politique libéral, s’est peu souciée de législation sociale, la Seconde République a semblé inaugurer une époque plus favorable aux revendications dominicales. La voie administrative l’emporte cependant sur la solution législative et oblige les catholiques à explorer d’autres formes de lobbying. À l’initiative du député Albert d’Olivier, l’oeuvre du repos des dimanches et fêtes est fondée à Paris en 1853. Elle connaît quelques succès sous le Second Empire sans que les résultats paraissent à la hauteur des espérances. Née dans les milieux charitables de la noblesse du faubourg Saint-Germain, elle constitue un bon observatoire du catholicisme intransigeant dans sa dimension apocalyptique et ses implications sociales.
In the middle of the 19th century, French Catholics were very much concerned about the violation of Sunday rest. The July Monarchy, which went hand in hand with massive industrialization and a liberal government, didn’t have social legislation as a priority. The Second Republic, on the contrary, seemed to open up more propitious times for claims on Sunday rest. However, administrative solutions were preferred to legislative ones. Catholics were therefore obliged to turn to other forms of lobbying. In 1853, the member of Parliament Albert d’Olivier founded, in Paris, the Association for Rest on Sundays and on other Religious Feasts. This institution was quite successful during the Second Empire although it did not reap as many benefits as it was expected. It was born among the charitable aristocracy of the Faubourg Saint Germain and it stands as a good observatory of strict Catholicism, of its apocalyptic views and of its social implications.

