Histoire, économie & société (4/2014)
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L’idée de cet article est d’étudier les effets de l’évolution du mouvement ouvrier lyonnais sur les cultures du crédit dans la fabrique de soieries de Lyon. Pour ce faire, on se focalise en particulier sur les débats qui suivent la mise en place de la caisse de prêts aux chefs d’atelier en 1831-1832. Les canuts s’interrogent alors sur la signification et l’utilité de ce nouveau mécanisme, qui venait médiatiser la relation bilatérale entre négociant et chef d’atelier. La réflexion des tisseurs à ce sujet subit alors d’importantes inflexions, en 1834, 1848 et jusqu’à la grande crise de la soierie de 1876, qui dépendent étroitement des changements d’orientation du mouvement des canuts au cours du XIXe siècle.
The idea of this article is to study the effects of the development of the Lyon workers’movement on the practices and representations of credit relationships in the city’s silk industry. It is especially focused on the debates that followed the establishement of a loan bank for the silk weavers in 1831-1832. In these debates, the workers discuss about the significance and utility of this new mechanism, which was offered to replace the bilateral relationship between the workshop head and the merchant. The weavers’thought on this matter exhibits several turning points, in 1834, 1848, until the great 1876 silk crisis, which are tightly dependent on the evolution of the silk weavers’movement during the 19th Century.