Histoire, Économie & Société (4/2016)
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L’étude des successions laissées par les prêtres séculiers révèle l’amélioration de leur vie matérielle à partir de la Restauration. Le sacerdoce n’ouvre pas la voie de la richesse, mais éloigne la crainte de la pauvreté et permet de constituer de solides patrimoines. Grâce à cet enrichissement, les ecclésiastiques peuvent jouer un rôle de redistributeur, dans leur paroisse comme dans leur famille, et renforcent le rôle social et le poids financier de l’Église. La fortune des clercs à leur mort n’est donc que partiellement le reflet de la carrière, beaucoup d’ecclésiastiques laissant la succession qui leur paraît acceptable au regard de leur position, de leur morale et de leur origine familiale.
The study of the estates left by diocesan priests shows a significant improvement in their standard of living from the Bourbon Restoration onwards. Embracing priesthood was not the best way to get rich, but was a means by which to escape the risk of poverty, and build a substantial estate. As they got better off, clergymen could redistribute wealth among their parishioners and their own family, increasing the social and financial weight of the Catholic Church. The estates left by the deceased serve not only to mirror their careers, but also to reflect their morals and family origins.