HISTOIRE, ECONOMIE ET SOCIÉTÉ (4/2023)
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L’article part d’un corpus de textes juridiques français de l’époque contemporaine (1807-1969) et les interroge au prisme d’une question : comment nomment-ils les éléments de la nature ? En partant des cadres d’analyses contemporains sur les ontologies du droit et les réflexivités environnementales, l’analyse suit deux directions. D’une part, elle montre que le droit contemporain construit un monde juridique fait de choses autonomes, qui accompagne l’extension et l’intensification des usages économiques des éléments de la nature. D’autre part, elle étudie la manière dont le droit porte la trace de la nature vivante et sensible des choses en les inscrivant dans des temporalités, des relations, des capacités d’affectation et des interdépendances.
The article starts from a corpus of French legal texts from the contemporary period (1807-1969) and examines them through one question : how do they name the elements of nature ? Relying on contemporary analytical frameworks on legal ontologies and environmental reflexivities, the analysis follows two directions. On the one hand, it shows that contemporary law constructs a legal world of autonomous things, which accompanies the extension and intensification of the economic uses of the elements of nature. On the other hand, it analyzes the way in which law bears witness to the living and sensitive nature of things, by inscribing them in temporalities, relationships, capacities of affectation and interdependencies.