Revue de l'histoire des religions (4/2010)
Numéro épuisé
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Dans un bref retour sur le rituel de l’arrhéphorie et sur le récit étiologique de la courotrophie manquée des Cécropides, il s’agit d’explorer les fonctions symboliques d’une géographie cultuelle intégrant des éléments végétaux et d’expliciter les relations sémantiques complexes que ces lieux de culte, en leur configuration paysagère, entretiennent avec les divinités qui y sont vénérées, avec les pratiques rituelles qu’ils accueillent, et avec les récits fondateurs qui en justifient l’institution. Est en jeu une représentation narrative, rituelle et spatiale de l’aspect de fécondité politique de l’autochtonie revendiquée par les Athéniens.
A brief reexamination of the Athenian ritual of arrephoria and of Erichthonius’ etiological narrative of the failed kourotrophy of the daughters of Cecrops leads to an exploration of the symbolic functions of a devotional geography containing elements of plant life and to a clarification of the complex semantic relationships which link worship settings, through their landscape component, to the gods venerated and the rituals performed in them, and to the foundation stories that justify such cults. At issue is a narrative, ritual and spatial representation of the political fertility of the Athenian claim for autochthony.