Revue de l'histoire des religions (1/2011)
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Dernière née des pratiques évangélisatrices catholiques, l’inculturation a été élaborée au lendemain du Concile Vatican II pour répondre au besoin d’ouverture culturelle de l’Église. L’inculturation est avant tout une fusion, une syncrétisation « contrôlée », le fruit d’un mariage entre le catholicisme et les cultures. Sur le terrain, les prêtres sont les artisans de cette fusion culturelle. À Madagascar, dans la région Bara, l’un d’eux a inventé un rituel inculturé, compromis entre un rituel de fraternisation par le sang (vakirà) et le sacrement du baptême. L’analyse de cette analogie catéchétique est l’occasion de revenir sur un concept problématique des sciences humaines et de proposer une approche nouvelle du syncrétisme.
Inculturation, the most recent of Catholic evangelizing practices, was developed following the Second Vatican Council in response to the Church’s need for cultural openness. Above all, inculturation is a fusion, a “controlled” syncretisation, offspring of a marriage between Catholicism and the cultures in question. In their missionary territories, priests are the architects of this cultural fusion. In Madagascar’s Bara region, one of them invented an inculturated ritual which is a compromise between a rite of blood-brotherhood (vakirà) and the sacrament of baptism. The present analysis of this catechistic analogy provides the opportunity to re-examine a problematic concept in human sciences and to propose a new approach to syncretism.