Langages n° 166 (2/2007)
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En raison de la nature spécifique de son corpus, la tradition grammaticale arabe a, dès l’origine, accumulé un nombre considérable de « mauvais » exemples, c’est-à-dire de données fortement déviantes, voire aberrantes, à l’égard des règles les plus communément admises, mais bénéficiant simultanément d’une autorité en principe absolue, puisqu’elles sont censées représenter l’usage des « vrais » locuteurs. Confrontés à ce dilemme, les grammairiens ont eu recours à divers procédés pour neutraliser ces données marginales, tout en leur conservant une place dans le système général de la langue.
The Arabic grammatical tradition, owing to the nature of the corpus, has made use, from the start, of a considerable number of “bad” examples, i.e. data which deviates widely, sometimes even aberrantly, from the most commonly accepted rules, but are considered to be authoritative, as they reflect usage by “real” speakers. Up against this dilemma, grammarians developed a number of processes in order to neutralize these marginal data while ensuring their place within the general system of the language.