Langages n° 172 (4/2008)
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Le propos de ce travail est avant tout théorique et invite à réfléchir aux différentes attitudes qu’un linguiste peut adopter s’il se donne comme point d’entrée l’étude d’un signe linguistique particulier, le nom livre en l’occurrence. L’étude d’une unité linguistique renvoie à plusieurs démarches heuristiques devenues classiques et potentiellement aux grandes questions que se sont posées les linguistes. Certaines de ces questions et de ces démarches sont discutables et un retour sur leur axiomatique est non seulement possible mais même préférable aux montages théoriques qu’elles impliquent. Je plaiderai pour un fondement phénoménologique de l’axiomatique linguistique (Lebas et Cadiot, 2003). Afin de souligner le changement de perspective que ce redépart axiomatique nécessite, je suivrai un plan en sens inverse du parcours qui balise traditionnellement la linguistique. Je partirai de la « thématique livre », m’attarderai sur la portée référentielle et donc la relation à l’objet livre, et terminerai par la dimension lexicale.
This paper argues in favour of the experiential origins of concept formation. It shows that a phenomenological perspective accounts for the openness and creativity of concepts as reflected by lexical items. The semantic behaviour of lexical items does not warrant a fixed series of properties. This is shown with reference to problems created by categorical traits, hyperonyms, and the assesment of the information/ object polysemy in the analysis of the French noun livre « book ». The openness involves thematical, praxeological and discursive aspects that will each be defined.