Littérature n° 152 (4/2008)
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Une attaque de la Revue de littérature générale est l’occasion de réexaminer l’usage par Bataille des célèbres images du supplicié chinois, trop souvent assimilé à la recherche d’une sorte d’hypnose ou d’extase paradoxale. Bataille tout au contraire, plutôt que seulement l’extase face à la violence, fait avec ces images valoir le déplacement, la violence certes, mais comme mouvement. Du reste, une lecture attentive de la Revue de littérature générale montre l’impact du mouvement sur le texte, au-delà des thèses affichées : l’attaque contre Bataille se trouve en effet inscrite dans un dispositif comportant un paratexte particulièrement perturbé, comme si la logique du déplacement mise en jeu par Bataille avec les images du supplicié chinois faisait ainsi retour à titre de fantôme venant briser la fascination pour laisser place à la littérature.
A 1995 article in the Revue de littérature générale revisited Bataille’s use of a condemned Chinese prisoner who’d been tortured, and enables a rereading of Bataille’s position as displacement leaving room for literature — as the article itself testifies despite itself.