Littérature n° 159 (3/2010)
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En racontant bien après les faits sa déportation à Buchenwald Jorge Semprun donne à son écriture même les traits de la résilience : si cette dernière se fonde psychologiquement sur la résistance au traumatisme, la préservation du moi, et la lutte contre la dépression, le tout enraciné dans le travail du deuil, elle se traduit par l’humour, l’importance de la culture, l’inter- et l’intratextualité, ou les oxymores, en contrepoint des brutales interventions des traumatismes.
Jorge Semprun’s long-after-the-events recounting of his deportation at Buchenwald exhibits the traits of resilience in its literary figures themselves : its psychological basis in resistance to trauma, the preservation of the self, and the refusal of depression, all rooted in the work of mourning, translate in humour, the importance of culture, inter and intratextuality as forms of scarification, or oxymorons, in counterpoint to the flashes of trauma.