Le français aujourd'hui n° 165 (2/2009)
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L’usage de la notion d’auteur ne va pas sans soulever de problèmes dans le domaine du cinéma. À la fin des années cinquante, les cinéastes français de la Nouvelle Vague ont imposé l’idée qu’un film, tout comme une oeuvre littéraire, était avant tout le fruit du travail d’un auteur, lui-même identifié au metteur en scène. Cette conception a fait l’objet de critiques nombreuses. On lui a reproché en particulier d’oublier la dimension collective du cinéma ; certaines approches universitaires ont proposé d’éviter de parler d’auteur et d’adopter, pour l’étude du film, des notions renvoyant à des approches narratologiques : narrateur, énonciateur… Mais ce type d’approche semble se heurter au besoin qu’éprouveraient les spectateurs d’attribuer le film à une figure déterminée. L’auteur serait alors, au cinéma, une figure construite par le spectateur lui-même.