
Le Français aujourd'hui n° 192 (1/2016)
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Le terme proposition est une spécificité de la grammaire scolaire française, héritière de la Grammaire générale. De fait, il peut paraitre surprenant que, plus d’un siècle après l’abandon officiel de l’analyse logique de la proposition, des alternatives terminologiques aussi simples que « sous-phrase » ou « phrase matrice » ne soient pas aujourd’hui intégrées. Cette difficulté liée à l’introduction de la subordination dans la formation scolaire est suivie de bien d’autres qui contribuent à construire le sentiment d’insécurité grammaticale qui mine la confiance des élèves autant que celle des enseignants. Pour analyser ce phénomène et formuler des propositions alternatives, l’article se centre sur le problème de la multiplicité des typologies de subordonnées et, corolairement, sur les problèmes de dénomination que ces typologies induisent. L’étude se place délibérément du point de vue de l’étudiant candidat à un concours de recrutement de l’enseignement secondaire, pour dresser un panorama des variantes, contradictions, hésitations présentes dans de nombreuses grammaires de référence. L’analyse se poursuit en interrogeant le terme de complétive qui, bien qu’ayant disparu des programmes de 2009, hante toujours la mémoire grammaticale, toujours très conservatrice. Il s’agit demontrer que, si le terme doit être maintenu, il convient d’élargir sa définition à l’ensemble des subordonnées qui occupent une position syntaxique de SN, autrement dit non seulement les conjonctives en « que P » et les interrogatives indirectes,mais aussi les relatives substantives. En conclusion, l’article propose un tableau récapitulatif des propositions envisagées aussi bien sur le plan terminologique que typologique.