
LE FRANÇAIS AUJOURD'HUI Nº 229 (2/2025)
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La correction des copies d’élèves est un geste de métier quotidien et quasidéfinitoire de l’enseignant. Jugée chronophage et peu satisfaisante par ces derniers, elle est néanmoins souvent considérée comme un geste d’importance, accompagnant nécessairement la production d’écrits en contexte scolaire.Mais est-elle un geste didactique pour autant ? Ne relève-t-elle pas plutôt de l’utopie ? La présente étude se propose d’analyser un corpus de 81 copies de collégiens comportant deux jets d’écriture. L’observation minutieuse des marques de la correction et de leur incidence sur la réécriture a permis de dégager des points de tensions révélateurs de cette utopie didactique qu’est la correction, notamment les présupposés qui lui attribuent le rôle d’outil d’aide à la réécriture, alors qu’elle a le rôle inverse, et tend même à freiner les possibilités de réécriture, et par extension les apprentissages des élèves en matière de production de textes.