Langages N° 230 (2/2023)
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Écouter un orateur dans des conditions acoustiques défavorables reste un défi pour l’enfant apprenant. À l’école, les élèves sont exposés à différents bruits, dont le niveau de pression sonore peut vite se révéler critique. Ils peuvent aussi écouter un enseignant porteur d’un trouble vocal. Cet article compile les résultats de quatre années de recherche menées dans l’Unité logopédie de la voix à l’Université de Liège. Isabel Schiller a dévolu son doctorat à l’étude des effets isolés et combinés du bruit ambiant et de la qualité vocale du locuteur sur le traitement du langage oral des enfants d’environ 6 ans. L’objectif était d’explorer la manière dont ils perçoivent et comprennent la parole dans le bruit, lorsqu’elle est transmise par un locuteur à la voix dégradée. Le bruit en classe et la voix altérée d’un locuteur réduisent la performance des enfants en classe et augmentent leur effort d’écoute.
Listening to a speaker in noisy conditions is a challenge for everyone, and particularly for a child learner. At school, pupils are exposed to different types of noise, the sound pressure level of which can quickly become critical. They may also have to listen to a dysphonic teacher. This paper summarizes the results of four years of research, conducted in the Voice Unit at the University of Liège. Isabel Schiller’s PhD dissertation was dedicated to studying the isolated and combined effects of ambient noise and a speaker’s vocal quality on spoken language processing in normally developing schoolchildren aged around 6 years old. The aim was to explore how children perceive and understand speech in noise when it is delivered by a speaker with an impaired voice. Noise may impede children’s spoken language processing and increase their listening effort, particularly when the speaker is dysphonic.