Littérature n° 182 (2/2016)
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L’article examine les raisons pour lesquelles, à la différence de la majorité des autres traducteurs, Roselyne Dupont-Roc et Jean Lallot traduisent le mot « mimèsis » par « représentation » et non par « imitation ». Indépendamment des aspects techniques qu’ils invoquent, ce choix est sous-tendu par une thèse philosophique forte, qui les incite à renvoyer la conception aristotélicienne de la mimèsis à une idée de créativité. Une telle conception semble toutefois plus redevable aux catégories de l’esthétique kantienne qu’aux catégories de la poétique aristotélicienne.
The article investigates the reasons why, unlike most of the other translators, Roselyne Dupont-Roc and Jean Lallot translate the word “mimèsis” as “représentation” and not as “imitation”. Irrespective of the technical aspects they mention, a powerful philosophical thesis underlies this choice, which makes them refer Aristotle’s conception of mimèsis to an idea of creativity. Such a conception seems, however, to owe more to the categories of Kantian aesthetics than to Aristotle’s poetics.