Romantisme n° 144 (2/2009)
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À la lumière des réflexions de K. Pomian sur les transformations de la connaissance historique, on voudrait démontrer ici que, si les historiens du XIXe siècle entérinent bien le fait qu’il n’y a plus de connaissance du passé qu’instrumentale, ils sont conduits à rétablir des formes symboliques de contact direct avec celui-ci. L’alliance d’une éloquence intellectuelle (soulignant l’élaboration du matériau, la construction des faits) et d’une éloquence sensible (à travers le pathos et l’hypotypose) se lit dans des procédés originaux de représentation différant à des degrés divers de la mimesis.
Following K. Pomian’s theories on the transformations of historical knowledge, the aim of this article is to show that if 19th century historians do confirm that there is no knowledge of the past but instrumental, still they had to re-establish symbolic forms of direct contact with the past. As a result, intellectual and sensitive eloquence (the former underlining the elaboration of the material and construction of the facts, and the latter being conveyed through pathos and ekphrasis) come together in their writings thus forming original techniques of representation that, on various levels, are different from mimesis.