Romantisme n° 144 (2/2009)
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Traiter l’évolution comparée des beaux-arts et de l’éducation formelle en Grèce tout au long du XIXe siècle pour dégager les continuités et les éventuelles ruptures, tel est l’objectif de cet article. Durant et après la Guerre de l’Indépendance prévaut un schéma idéologique qui veut la Grèce antique nourricière de la civilisation occidentale et les Européens leurs dignes continuateurs. Au fil du temps, Antiquité et Occident, ne sont ni complémentaires ni équivalentes, la première prenant le dessus et fonctionnant comme un miroir de soi et comme un lecteur des rapports avec autrui. Dès lors la perception du passé unifie les orientations idéologiques dominantes et rythme les rapports sociaux.
This article deals with the comparative evolution of the fine-arts and of formal education in Greece throughout the 19th century in order to identify their continuities and probable dis continuities.The starting point is the interrogation of the material force of ideas. An ideological scheme prevailed during and after the War of Independence which perceived ancient Greece as the nourishing source of western civilisation and the Europeans as their worthy followers. In the course of time, the Antiquity and the Occident are neither complementary nor equivalents; the former takes the lead and functions as a mirror of the self and as a rule for reading the relationships with the other. Thus, the perception of the past unifies the dominant ideological orientations and regulates the social relations.