Dans La Comédie humaine, Balzac propose une remise en cause de la charité traditionnelle : il interroge sa place au sein d’une société contemporaine inquiète et propose des tentatives pour construire des solutions qui soient plus efficaces. Cette problématisation générale a une conséquence importante : la charité n’est plus seulement le fait du prêtre, et la réussite des projets charitables est alors transférée vers des tentatives émanant de personnages laïcs, comme des médecins, des juges ou des ingénieurs. Cette concurrence nouvelle, en plus de proposer des modèles de bienfaisance efficaces, souligne les limites de la charité traditionnelle et du personnel ecclésiastique. L’efficacité de la charité traditionnelle est ainsi remise en cause par l’émergence d’autres systèmes que prennent en charge les fictions en proposant une réflexion à la fois sur les modalités de représentation de ces nouvelles formes de bienfaisance et sur les acteurs de la charité moderne.