Romantisme n°183 (1/2019)
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Si la légitimité d’une poésie de la science et, plus largement, les relations possibles entre science et poésie, firent l’objet d’intenses débats et de multiples prises de position au XIXe siècle, ces polémiques ont aussi favorisé l’apparition de textes à l’ambition synthétique, qui proposent une représentation spatiale des deux champs et leurs rapports, notant aussi bien leurs interfaces possibles, au sens que Michel Pierssens donne à ce terme, que les dispositifs inhibiteurs censés bloquer les échanges. On propose ici un inventaire lui-même synthétique de ces modèles d’époque, où le discours critique et historiographique emprunte à la topologie, et où le constat tient souvent du programme.
If the legitimacy of a poetry of science and more extensively if the relationships possible between science and poetry were the object of intense debate and many statements of opinion during the 19th century, the polemics also promoted the emergence of texts with the ambition to synthesise the disciplines, and who offer a spatial representation of the two fields and of their relations : they take note of their possible interfaces as much as of the factors supposed to inhibit exchanges between science and poetry. This paper submits an inventory, itself synthetic, of these models, where critical and historiographic discourse uses figures from topology and where description often relies on a program.