À l’époque romantique, la plupart des artistes de la danse font des carrières internationales. Il existe des itinéraires paradigmatiques construits entre différentes capitales culturelles où Paris et Saint-Pétersbourg constituent des pôles de première importance. Au cours des années 1840-1850 le schéma de circulation des artistes de ballet entre Paris et Saint-Pétersbourg subit un changement important : si le règne des artistes étrangères continue à s’affirmer sur la scène russe, les danseuses russes commencent à leur tour à sortir progressivement sur la scène européenne. Suivant leur talent et leurs ambitions, les danseurs, les danseuses et les chorégraphes organisent de nouvelle façon leur parcours professionnel entre France et Russie, dans un jeu complexe d’allers et retours.