ROMANTISME N°197 (3/2022)
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Dans cet article, il s’agit d’interroger l’oeuvre hugolienne de l’exil à l’aune des mutations cosmologiques engagées par les découvertes astronomiques du XIXe siècle et leur vulgarisation. Non seulement les étoiles ne sont plus perçues comme des points fixes et immobiles, mais encore elles naissent et meurent. Le constat de la corruptibilité et mutabilité des corps célestes, encore relayé et renforcé par les analyses spectrographiques, encourage une vision désenchantée du cosmos, dont Hugo prend le contrepied. Nous nous proposons par conséquent de voir comment le poète en exil intègre les changements de représentation de l’espace sidéral engagés par les bouleversements astronomiques de son époque et inverse leur valeur dans la constitution d’un nouvel imaginaire de la transcendance.
This essay focuses on Hugo’s works in exile in respect of the cosmological mutations the astronomical discoveries of the 19th century and their diffusion in the general public brought about. Not only are stars no longer perceived as fixed and static dots, furthermore they are born and die. This awareness of the corruption and mutability of the celestial bodies, which spectographic analysis continued and strengthened, encourages a disenchanted perception of the cosmos, a perception Hugo took exception to. We purpose to show how the exiled poet incorporated the changing representations of outer space linked to the major shifts in the astronomical knowledge of his era and turned their value upside down in the process or re-imagining transcendence.