
ROMANTISME N°208 (2/2025)
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Au tournant du XIXe siècle, Georges Darien s’intéresse au mélodrame et à ses ressorts : polarisation des attitudes, effets pathétiques, péripéties. Mentionné dans le roman, le mélodrame permet de représenter le fonctionnement des institutions et la duplicité des personnages à travers des portraits souvent poignants, toujours révoltants : abbé prévaricateur, pauvresse, orphelin, vieillard, politicien. Que ces personnages soient victime ou bourreau, le « bon vieux mélo » (L’Épaulette) est un moyen de porter un regard critique sur la société fin-de-siècle, à l’instar d’autres écrivains qui lui sont contemporains comme Louise Michel. Cet article vise à interroger le rapport de l’écrivain libertaire au mélodrame et à la littérature populaire (roman-feuilleton, romanesque sentimental).
At the turn of the 19th century, Georges Darien took an interest in melodrama and its mechanisms : polarisation of attitudes, pathos, peripety. In novels, melodrama enables the functioning of institutions and duplicity of characters to be portrayed in ways that are often poignant, always shocking : corrupt abbot, poor person, orphan, old man, politician. Whether these characters are victims or perpetrators, a good old drama (the “bon vieux mélo” referred to in L’Épaulette) enabled Georges Darien to cast a critical eye on fin-de-siècle society, like his contemporary, Louise Michel. This article explores the libertarian writer’s relationship with melodrama and popular fiction (sentimental serialised novels).

