Carrefours de l'éducation n°43 (1/2017)
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La construction sociale des pratiques de débat philosophique, qui se développent en France depuis une quinzaine d’années à l’école primaire, est examinée, ici, dans une perspective didactique : ces pratiques s’enracinent-elles dans une discipline scolaire, existante ou renouvelée ou qui serait à constituer ? Relèvent-elles plutôt d’une construction non disciplinaire ? Un corpus de onze transcriptions de séances de classe, réparties sur les trois cycles, est étudié. Les résultats, obtenus à l’issue de l’examen des variations autour d’une dimension philosophique en jeu, des thèmes et des tâches identifiables en situation d’interactions langagières entre enseignants et élèves, permettent de conclure, à titre provisoire, à des constructions majoritairement non disciplinaires du genre et des contenus.
The way the practice of philosophical debate, which has been developing in France in primary school over the past fifteen years, is socially structured is examined here from a didactic point of view: do these practices find their origin in a school subject which either already exists or needs to be formalised ? Or do they find their origins in a non-disciplinary practice ? The eleven corpuses under study are transcriptions of classroom sessions in all three of the primary school cycles. The results, which depend on the study of contents relative to a given philosophical issue of the themes and tasks put in place though the linguistic interaction between teachers and pupils, indicate at least provisionally, that the practices correspond for the major part to non-disciplinary contents.