Carrefours de l'éducation n° 37 (1/2014)
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Dans le contexte florissant des années 1960, la France connaît en mai 1968 des événements sociaux quasi-révolutionnaires symboliques d’une rupture générationnelle entre les jeunes, forts d’une culture spécifique s’émancipant des tutelles et des valeurs du demi-siècle précédent, et leurs aînés. Notre hypothèse, à travers l’exploitation de 2600 dossiers d’une enquête menée en 1966, défend l’idée que les responsables politiques en charge de la Jeunesse n’ont pas perçu ou n’ont pas voulu percevoir ce malaise deux années avant qu’il n’émerge. Notamment, ce travail montre qu’un certain désenchantement vis-à-vis de l’éducation physique scolaire porte les marques d’un mécontentement vis-à-vis de l’institution scolaire et par là même d’une volonté de changement sociétal plus général.
In the flourishing context of the sixties, France encountered in May 1968 social events of a quasi-revolutionary nature, symbolic of a generational rupture between the young, drawing confidence from a culture encouraging them to emancipate themselves from the subservience’s and values of the preceding halfcentury, and their elders. Our hypothesis, through the exploitation of 2600 files resulting from a 1966 survey, is that the policy makers in charge of Youth did not perceive or did not want to perceive this tension two years before it emerged. Among other things, this study shows that a certain level of disillusion with sports as practiced in the schools carries a critique of the school institution and through it a desire for social change in a more general change.