Langages n° 174 (2/2009)
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Le champ de travail étant extrêmement vaste et l’espace d’un article limité, la présente étude ne sera consacrée qu’aux structures comparatives d’inégalité, celles qui contiennent le couple cem – tem. Notre but sera d’en décrire les propriétés principales et de situer cette structure par rapport aux relations de coordination et de subordination, les deux types de rapport ayant été évoqués dans la littérature pour son analyse. Nous commencerons par l’étude de l’élément cem (cf. 2.1) qui a été classé aussi bien parmi les relatifs (cf. notamment den Dikken 2005) que parmi les conjonctions (cf. notamment Veyrenc 1985, Svedova et al. 1980). Notre deuxième section portera sur les rapports syntaxiques que les parties de la corrélation entretiennent entre elles. Enfin, nous nous arrêterons sur l’articulation du sens sur la syntaxe pour savoir si les comparatives corrélatives étudiées peuvent être vues comme étant à la base de la comparaison d’inégalité du deuxième type, comme le suggère notamment Veyrenc (1985). Pour la description de la formation morphologique du comparatif en russe, nous renvoyons à Guiraud-Weber (1995).
The aim of this article is to examine the comparative correlative structure in Russian that is equivalent to the English construction The more you eat, the more you get fat. The correlation is established between two comparatives, which are introduced by two explicit lexical items cem – tem that correspond respectively to the instrumental case of cto ‘what/that’and to ‘that’. We demonstrate that existing analyses, which treat the element cem in terms of relative pronoun or conjunction, are not sufficient and that the relative nature of cem is questionable. We also argue that the relationship between the two correlated parts cannot be reduced to pure coordination or subordination. Some alternatives are proposed.