
LANGAGES N° 236 (4/2024)
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L’article aborde la question du rôle joué par les temps verbaux dans l’interprétation des relations temporelles structurant un texte. Il examine en particulier le cas de l’imparfait et du passé simple en étudiant leur compatibilité avec la relation de régression temporelle. Mon hypothèse est que les temps verbaux ne dénotent pas directement une relation temporelle mais véhiculent un contenu aspectuo-temporel. J’identifie deux types de paramètres linguistiques permettant l’usage de l’IMP et du PS avec la régression temporelle : son codage explicite ou son inférence à, partir d’une relation discursive. Par ailleurs, je décris deux types de contraintes linguistiques restreignant leur usage rétrospectif : les contraintes aspectuelles liées à l’interprétation de la relation discursive EXPLICATION et l’inférence conventionnalisée de la relation NARRATION dans certaines séquences narratives du PS.
The paper tackles the issue of the role played by tenses in interpreting temporal relations in a text. It examines the case of the imparfait and the passé simple in French by studying their compatibility with the temporal regression. I hypothesize that tenses do not directly denote a temporal relation but convey some aspecto-temporal content. I identify two types of linguistic parameters allowing the usage of the IMP and the PS with temporal regression, namely its explicit coding, or its inference from a discourse relation. Furthermore I describe two types of linguistic constraints restricting the retrospective use of both tenses: the aspectual constraints linked to the interpretation of the discourse relation EXPLANATION and the conventionalized inference of the relation NARRATION in certain narrative sequences in the PS.

