
LANGAGES N° 238 (2/2025)
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Cette recherche s’intéresse à la notion de spontanéité dans le discours oral et se focalise sur les questions posées lors des conversations. Elle s’appuie sur une méthodologie d’annotation manuelle visant à vérifier l’hypothèse selon laquelle il est possible de différencier les questions spontanées des questions préparées. L’annotation porte sur la reconnaissance d’une question et sa catégorisation en spontané ou préparé. Elle est fondée sur l’observation du contexte, la consultation de la trame d’entretien et l’intuition personnelle. Cinq propriétés ont fait l’objet d’une validation par annotation : la présence d’éléments disfluents, la rupture d’isotopie, l’inversion sujet-verbe, la position du mot interrogatif et la longueur de la question. L’analyse des données annotées a permis de confirmer notre hypothèse et d’évaluer la pertinence de ces caractéristiques pour chaque type de question.
This research focuses on the notion of spontaneity in oral discourse and examines the questions asked during conversations. It relies on a manual annotation methodology aimed at verifying the hypothesis that spontaneous questions can be distinguished from prepared ones. The annotation process involves identifying a question and categorizing it as either spontaneous or prepared. This classification is based on contextual analysis, consultation of the interview framework, and personal intuition. Five properties have undergone validation through annotation: the presence of disfluent elements, isotopy disruption, subject-verb inversion, the position of the interrogative word, and question length. The analysis of the annotated data has confirmed our hypothesis and allowed us to assess the relevance of these characteristics for each type of question.

