Littérature Nº198 (2/2020)
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Théâtre de la terreur : des acteurs — ceux qui la subissent, ceux qui l’exercent -, une mise en scène de la violence extrême, dans le non-respect des lois jusque-là admises. On esquisse ici un rapide parcours dans l’histoire de l’Algérie, en interrogeant quelques modes par lesquels, de la mémoire orale aux oeuvres écrites (et notamment celles d’Assia Djebar et de Souad Belhaddad), on travaille à conjurer la peur, à construire des dispositifs de résilience et de résistance. Par le témoignage et/ou le roman, les survivants ne sont plus seulement ceux qui ont subi le deuil et perdu des êtres chers, ne sont plus ceux à qui on impose l’oubli. Ils redeviennent acteurs de leur histoire : leçon toujours actuelle.
Theatre of terror : some actors – those who are submitted to terror, those who exert it –, a staging of the extreme violence, in the violation of laws up to now admitted. We sketch out here a quick journey into the history of Algeria, interrogating some modes through which, from oral memory to written works (and more precisely those of Assia Djebar and of Souad Belhaddad) we work on conjuring fear, on building devices of resilience and resistance. Through testimonies and/or the novel, the survivors are not only those who have been submitted to mourning and have lost cherished beings, are no longer those to whom oblivion is imposed. They recover the acting of their own history : an ever present lesson.