LITTÉRATURE Nº202 (2/2021)
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Souvent considéré comme son chef-d’oeuvre, Expiation de Ian McEwan (2001) joue savamment sur des postures narratives qui s’avèrent n’être que des impostures destinées à tromper, mais aussi happer le lecteur dans le labyrinthe métafictionnel d’un passé recomposé, à partir d’un « crime » qui n’a pas eu lieu. Entre 1935 et 1999, Briony Tallis, apprentie romancière, cherche à réparer son tort vis-à-vis de Robbie Turner, faussement accusé de viol. McEwan inclut en abyme dans son roman le roman de Briony, qui devenue auteure à succès, revendique le pouvoir de la fiction à la fois comme réparatrice, consolatrice, mais aussi libre de s’affranchir d’une soi-disant vérité historique impossible à établir.
Often considered as Ian McEwan’s masterpiece, Atonement (2001) cleverly plays upon narrative postures which only turn out to be impostures meant to deceive, but also to entangle the reader in the metafictional labyrinth of a reconstructed past, from a « crime » which never happened. Between 1935 and 1999, Briony Tallis, an apprentice woman novelist, tries to right her wrong with regard to Robbie Turner, unduly charged with rape. McEwan includes en abyme in his novel the novel of Briony, now a best-sellingwoman writer, who claims the power of fiction as redressing, consoling but also free to disentangle itself of a so-called historic truth impossible to establish.