Romantisme n° 136 (2/2007)
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Publié en feuilletons dans Le Constitutionnel et Le National en 1842, Jérôme Paturot à la recherche d’une position sociale de Louis Reybaud, fut l’un des plus grands succès romanesques de la monarchie de Juillet et connut de nombreuses rééditions au XIXe siècle. Construites comme un roman d’apprentissage, les aventures de Jérôme Paturot s’apparentent à la littérature « panoramique » très en vogue dans les années 1840, qui passait en revue, sur un mode tantôt sérieux tantôt fantaisiste, les types sociaux et les idiomes contemporains. Mais à la différence des Français peints par eux-mêmes ou de La Comédie Humaine, leur exact contemporain, Jérôme Paturot apparaît comme une œuvre-monde en trompe l’œil, qui ne reconnaît aucune véritable puissance descriptive et cognitive à la littérature et au journal et dénonce plutôt l’inanité du bavardage journalistique sur la vie contemporaine.
First a serial novel published in the daily newspapers Le Constitutionnel and Le National in 1842, Jérôme Paturot à la recherche d’une position sociale by Louis Reybaud was one of most successful novels during the July Monarchy and had several new editions all along the XIXth century. The adventures of Jérôme Paturot were written like a Bildungsroman but were also very similar to the “panoramic” literature, which was extremely popular in the 1840’s and depicted the various social types and parlances of the time. But unlike Les Français peints par eux-mêmes or La Comédie humaine , published exactly at the same time, Jérôme Paturot appears as a trompe l’oeil “oeuvre-monde” which denied any kind of descriptive or cognitive power to literature and to the press, and denounced the futility of the newspapers’chatting about the contemporary life.