Carrefours de l'éducation n°47 (1/2019)
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Cet article porte sur la deuxième partie du Traité de la Morale et de la Politique (1693) de la philosophe Gabrielle Suchon (1632-1703), consacré à la « Science », qui pose la question de l’accès des femmes aux savoirs savants de son temps. Il examinera successivement son analyse des moyens dont usent les hommes pour priver les femmes des sciences ; ensuite la manière dont elle réfute l’idée que cette pri-vation de science est de droit en démontrant que la science est pour les femmes de droit divin et de droit naturel. Enfin, l’autrice indique les moyens propres que les femmes peuvent trouver pour accéder à la Science (les études privées, les livres, les sociétés entre femmes) ainsi que le plaisir extrême qu’elles peuvent en retirer.
This paper focuses on the second part of Traité de la Morale et de la Politique (1693) (A woman who defends all the persons of her sex : selec-ted philosophical and moral writings1) by the philosopher Gabrielle Suchon (1632-1703), de-dicated to “Science”, which asks the question of the accessibility to women of the scientific knowledge of her time. It examines her analy-sis of the means men use to cut women off from science, then the way Gabrielle Suchon refutes the idea that this deprivation of science is legitimate by showing that science is for women a divine right and a natural one. The authoress finally indicates the means women can use to gain access to the sciences (private study, books, womens’ associations) as well as the considerable pleasure they can get from them.