L’étude du narratif romanesque est de loin privilégiée dans les programmes du collège voire du lycée. Mais son apprentissage scolaire vise à établir une relation «exemplifiante» du texte au genre, qui ne prend pas suffisamment en considération la diversité des stratégies d’écriture qui caractérise la production littéraire, notamment contemporaine, et qui induit une diversification des contrats de lecture. Il s’agit par conséquent de souligner les avantages didactiques et pédagogiques d’une classification centrée sur le sujet lecteur, c’est-à-dire établie sur la ou les postures de lecture induites par les modalités de l’énonciation narrative. L’article tend à montrer, exemples à l’appui, que les statuts respectifs des instances énonciative et réceptive ainsi que celui de l’acte d’énonciation sont des paramètres qui conditionnent la lecture des fictions romanesques et que tout professeur doit prendre en compte lorsqu’il prescrit un roman à ses élèves.